Écrire pour informer

Écrire pour la presse, c’est avant tout écrire pour apporter de l’information. L’information se recueille et se traite objectivement : lorsque l’on doit parler d’un fait ou d’un événement, on se doit de vérifier la source de l’information, et aussi de la confronter à d’autres sources, dont on se sera assuré préalablement de la fiabilité. 

Les sources 

Pour citer un exemple, si je dois parler de l’ouverture d’une résidence universitaire dans un quartier, je vais questionner les autorités locales, mais aussi les étudiants qui seront les premiers concernés, et aussi les voisins de cette résidence, qui risquent d’être un peu moins enthousiastes. Puis, selon les réponses obtenues et si cela est pertinent, je les confronterai à des chiffres ou des statistiques officielles. Cela peut être utile, par exemple, si le maire de la ville veut me faire croire que sa commune est pionnière dans son département, alors qu’il y a peut-être déjà une quinzaine de résidences universitaires. La diversité des points de vue est à la fois ce qui assure notre crédibilité et ce qui différencie la presse de la communication, où je vais simplement relayer la parole d’un interlocuteur sans la mettre en perspective. 

 

L’angle 

Ne nous leurrons pas : si un article se doit d’être objectif, il n’est jamais neutre, car son auteur choisit toujours un angle. L’angle désigne la façon d’aborder les choses. J’ai par exemple plusieurs façons de parler de l’inflation : vais-je l’aborder sous un angle économique, en confrontant différents économistes sur les décisions du gouvernement, ou vais-je l’aborder d’un point de vue social, en observant son impact sur les ménages selon leurs revenus ? L’angle traduit une intention de l’auteur : je veux attirer l’attention du lecteur sur un aspect précis de mon sujet. Cela ne me dispense pas de vérifier les informations ni de diversifier les points de vue : dans les récents reportages diffusés sur la situation à Gaza, le détail des bombardements et de ses conséquences laisse toujours une place, aussi minime soit-elle, aux arguments donnés par Israël.  

Lorsque je passe à l’écriture, je veille à ne pas commenter les informations que je donne par mes jugements personnels et j’évite d’employer le vocabulaire de l’émotion : ce n’est pas ce que le lecteur attend de moi. 

Découvrez au fil des mois des articles sur l’écriture journalistique pour vous donnez envie de vous engager pour votre magazine régional.

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